Ecolo-Bruxelles et Ecolo-périphérie se félicitent de la fin d’une « pesterij » !
Ce jeudi 17 mai, le Conseil d’Etat, par ses arrêts n°241.512, 241.513 et 241.514, a reconnu aux communes à facilités, le droit de tenir un registre des préférences linguistiques de leurs citoyens. En pratique, les habitants des communes à facilités peuvent demander à nouveau et une seule fois pour une période de quatre ans, d’obtenir leurs documents officiels en français ou en néerlandais.
Ecolo Bruxelles, Ecolo-périphérie ainsi que les élus Ecolo des communes à facilités se félicitent d’une décision judiciaire qui promeut le « vivre-ensemble », qui apaise les tensions communautaires et qui supprime définitivement la « pesterij » qui consiste à obliger les citoyens qui le désirent à demander systématiquement une traduction française des documents officiels rédigés en néerlandais.
Les écologistes soulignent qu’aucun citoyen flamand nulle part en Flandre n’aura à souffrir de cette mesure. Ils confirment qu’à côté des thèmes écologistes classiques, une de leur mission essentielle est la défense des droits de tous leurs citoyens indépendamment de leur langue, de leur nationalité ou de leur religion.
En automne dernier, les communes à facilités de Rhode-Saint-Genèse, Drogenbos et Wezembeek-Oppem, avaient introduit un recours au Conseil d’Etat contre la décision de la ministre régionale Homans, N-VA, d’interdire la tenue d’un registre des préférences linguistiques. Les conseillers communaux Ecolo de ces trois communes ont soutenus ces recours au Conseil d’Etat.
Il s’agit d’un Arrêt prononcé par les Chambres néerlandophone et francophone réunies du Conseil d’Etat. Cette décision juridique est définitive étant donné que, suite à la 6èmeréforme de l’Etat, seul le requérant peut contester un rejet prononcé par le Conseil d’Etat. Or, dans ce cas, on voit mal les communes rejeter un arrêt qui leur est favorable.
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En 2012, Ecolo avait présenté des candidats sur la liste de cartel UF (pour Union des Francophones) dans la petite commune à facilités de Drogenbos, en périphérie bruxelloise. Avec 6 élus sur 17, UF avait décroché un poste d’échevin en vertu du « mécanisme de pacification » en vigueur dans les communes à facilités, qui permet à l’opposition d’être représentée au collège à partir d’un certain seuil. En 2018, les Ecologistes ont fait un autre choix. Fini l’Union des Francophones, Ecolo fera liste commune avec son parti frère de Groen, les Ecologistes flamands, comme l’explique Arnaud Pinxteren, secrétaire régional: « c’est un choix conscient que nous faisons de privilégier le projet écologiste plutôt que la bisbille communautaire partout où c’est possible. Dans d’autres communes à facilités on le fera aussi. »
A Ecolo la commune, à Groen le CPAS
Les Verts de Drogenbos se sont répartis la tête de liste entre la commune et le CPAS. Richard Bael (Ecolo) tirera la liste pour le conseil communal, tandis que Paul Smets (Groen) emmènera les candidats au CPAS, puisque dans les communes à facilités, les conseillers de l’action sociale sont élus directement, contrairement aux communes bruxelloises. Reste à voir si cette stratégie se révélera payante, au risque d’alimenter les critiques de division du camp francophone, de la part essentiellement de DéFI, dont la défense des francophones de la périphérie fait partie des fondamentaux.